Randonnée à VTT et cheval au Maroc 2007-2008
Caractéristiques
de nos randonnées VTT et équestre au Moyen-Atlas
En 2007 Béa avait concocté, pour nous deux, une randonnée combinant vtt et cheval sur 7 jours. Comme il était difficile d'effectuer le même parcours, nous nous retrouvions chaque soir au bivouac, et parfois nous partagions le déjeuner.
De nombreuses parties étaient communes. En vtt nous avons effectué environ 2/3 de pistes pour 1/3 de monotraces qu'il eut été impossible de découvrir sans guide...
En 2008, plutôt qu'un long périple, nous avons choisi d'effectuer de petites boucles de 2-3 jours autour de l'auberge. Celà s'est révélé plus reposant et a permis d'effectuer d'autre activités (escalade, spéléo, randonnées sur les sommets proches, exploration des potentialités en vtt).
Nous avons plus apprécié ce dernier voyage car au printemps les températures sont plus sympathiques (un Tshirt la journée et une polaire le soir), les paysages sont verts, voire luxuriants. Les randos vtt étaient plus orientés sur le monotrace : il a fallu quelquefois déchanter car il nous est arrivé de tomber sur de véritables lapias.
Le portage s'imposait régulièrement mais nous avons trouvé de belles descentes et de long parcours roulants loin des pistes. Ceci étant, le Moyen-Atlas ne se prête pas facilement à ce genre d'exercice. De plus, comme chez nous, certains jolis monotraces parcourus à l'été 2007 s'était transformé en pistes.
Les VTT
N'ayant pu emmener mon VTT tout suspendu, je me suis contenté d'un Décathlon rockrider avec (mini) fourche fourni par Béatrice. Apres un petit temps d'adaptation, même si les vitesses manquait de précision et le freinage était symbolique, ce type de vélo s'est révélé assez agréable et surtout très fiable. J'y avais monté ma selle : une spécialized avec laquelle les longues étapes s'envisagent sans soucis. Je roulais sans cales, avec une paire de basket hyper aérées : commode pour les poussages et autres portages. Mohammed, mon guide, a complètement ouvert sa paire de chaussure (avec cales). Je l'avais surnommé Magic Mohamed, tant sa capacité à réparer (de façon parfois peu orthodoxe) vite et bien nos montures sortait de l'ordinaire. En été les épineux sont nombreux et nous crevions environ une fois tous les 2 jours. Au printemps aucune crevaison en 10 jours (avec des pneus neufs).
Les chevaux
Nous montions des chevaux Barbes qui appartiennent à Béa, ce sont des étalons comme tous les chevaux de Fantasia :
"vifs mais dociles". Lorsque la largeur de la piste l'a permis, nous avons galopé les 4 de front, sans soucis.
Les étalons sont beaucoup moins grégaires que les ongres ou les juments, c'est pratique pour s'éloigner du groupe
pour faire des photos ! Presque toutes sont prises au pas, et les oreilles de Syrus (ma monture pendants 7 jours) sont
souvent au 1er plan...
Ils sont endurants et bien entrainés, malgré la chaleur de juillet et les dénivelés, je ne les ai guère vu transpirer.
Les photos vous permettrons de vérifier que les sentiers muletiers sont tres caillouteux, pour autant aucun des chevaux
ne boite.
Bref que du bonheur !
Les contraintes en déplacement
Il faut être relativement automnome entre les bivouacs. Les étapes vtt comptaient de 55 à 80kms pour un dénivelé variant entre 1400 et 2200m (et en général moitié moins pour les chevaux).
Un rapide coup d'oeil aux cartes d'état major locales permet de constater que de nombreuses pistes n'y figurent pas. Ne parlons pas des très, très nombreux chemins ou sentiers muletiers ! Leur nombre est impressionant, ils sont de plus parsemés de "raccourcis" et autres variantes qui nous ont donnés plus d'une fois l'occasion de nous égarer.
En ce cas la compagnie d'un guide qui parle l'Arabe ou mieux, le Berbère, devient indispensable.
Le principal problème consiste, l'été, à gérer l'approvisionement en eau potable.
En effet je buvais environ 6 à 9 litres par jour et les puits ou fontaines ne sont pas toujours régulièrement espacés, ni même sur l'itinéraire initial...Il fallait également attendre (parfois trop peu de temps) que l'hydrochlorazone agisse.
De ce point de vue les randonnées du printemps 2008 n'ont posé aucun soucis car ma consommation tombait à 4l et l'eau était partout présente.
Par contre on est très facilement invité à boire le thé et souvent également à manger.
Les bivouacs
Le bivouac s'organisait autour d'un grand tapis bordé de coussins qui servaient ensuite de matelas. Nous n'avons jamais monté la tente et toujours dormi à la belle étoile. Détail pratique et luxe suprême : nous montions une "tente douche" qui, comme son nom l'indique, servait à prendre des douches chaudes, et surtout permettait de ne pas choquer les autochtones ou d'avoir un peu d'intimité quel que soit le lieu du bivouac. Les repas étaient pris en commun.
Photographies
Elles sont toutes réalisées avec un canon G5 et un Minolta XG. Les recharges de batterie étant effectuées à l'aide d'un chargeur se branchant sur une prise allume cigare.
Si les hommes et les enfants se laissent volontiers photographier, il est par contre indispensable de demander la permission aux femmes et jeunes filles. En effet, si leur image vient à être diffusée sans un accord préalable, elles risquent d'avoir le plus grand mal à se marier, voire d'être répudiée...
Toute utilisation de photographie doit être strictement conforme au copyright
Galerie Photo
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Notre galerie de photographies prises au printemps 2008
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