On devrait plutôt parler de sentiers délaissés, parcourus par le bétail et quelques chasseurs. Je les ai réunis dans cette randonnée, longue mais roulante, au dénivelé des plus raisonnable, que l'on peut moduler à son gré. Les singles sont séparés par des pistes aux cotes généralement courtes, et à la pente débonnaire, ou bien par de longues portions quasi planes, offrant par moment quelques jolis points de vue. Ces vieux sentiers sont souvent à flan de colline, légèrement déversants, couvert de cailloux coupants (!), se concluant par des épingles plus ou moins serrées, et parfois ravagés par les sangliers... On roule beaucoup sur des chasses gardées (privées), il est donc raisonnable de ne pas s'y engager lorsqu'elles ont cours et sont signalées.
On commence par le joli, mais peu marqué, sentier du ruisseau de la Traverse, que l'on coupe pour suivre sa rive droite sur un agréable chemin horizontal. La pente s'accentue (passage paumatoire avant une piste caillouteuse) pour aboutir sur une belle liaison en crête. Suit alors une portion que j'affectionne : le PR qui domine le vieux village de Rochecolombe, suivi du single trialisant en rive gauche, puis la remontée de la vallée de Foncuergnes (clôtures, brefs poussages), la déambulation en bordure du plateau de Beaurichard, le single de cote Faugère; une courte liaison nous amène au sentier du petit Montagu, puis à la longue descente rapide de la crête de Saliveau. On ne passe plus au Grand Charnier. Remontée sur le plateau par la combe obscure. Pistes et chemins assurent une longue et belle liaison dans le bois d'Adjude, jusqu'au sentier de Champ Serrier, assez représentatif de ses voisins : à flan, ombragé, beaucoup de cailloux, quelques épingles. Rapide remontée sur l'autre versant (chaine), puis belle descente du Serre de la Berlie, joueuse en première partie, au profil identique à la précédente ensuite. Le bas est ravagé par les sangliers. (Pour raccourcir, on peut remonter par la combe de Montoux mais la partie haute, très peu fréquentée impose un poussage fastidieux; la piste de Bois sauvage est préférable). Le cheminement dans le ruisseau de Baravon est un enchantement extrêmement classique (attention au débit). La montée au Pas Chabrol s'effectue par une piste raide mais largement bétonnée, et représente la principale difficulté de cette randonnée, d'autant qu'elle est suivie d'une liaison sur piste ensoleillée assez fastidieuse. Heureusement la descente de la Traverse, typée enduro, nous rend la banane. Idem pour le sentier du ruisseau de la Veyrière (attention à un fil de clôture invisible avant de franchir le premier gué !). On enchaine par la classique, belle mais paumatoire, boucle du Fourniol, puis le sentier dans la vallée de l'Ibie nous ramène au véhicule. S'il n'est pas praticable, le chemin/route rive droite nous conduira au point de départ.
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